22 septembre 2020 – 22 septembre 2021 : il y a un an le MRC organisait une marche de haute facture
Cette marche du 22 septembre était l’une des marches les plus attendues au Cameroun. Connu comme étant un parti de mouvement tout comme sa dénomination l’indique, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun s’apprêtait à dire NON AU HOL-UP ELECTORAL, avec un mot d’ordre bien ciblé : « Paul Biya doit partir » ; face à un régime décidé à organiser des élections régionales sans réforme consensuelle du système électoral, et sans que la guerre dans le NoSo n’ait pu être résolue.
Dans la foulée, le président élu, le professeur Maurice Kamto s’apprêtait à donner une interview à la presse. Tous, comme dans un film d’action, avaient secrètement été déportés à Yaoundé. Qu’à cela ne tienne, la police a su les trouver, les journalistes ont été dispersés, d’autres ont été tabassés, et le président élu a été bloqué chez lui avant même qu’il ne puisse sortir.
Bibou Nissack et Alain Fogué, Salomon Béas ont quant-à-eux, été arrêtés dans des circonstances regrettables.
Toute cette barbarie n’a pas empêché aux camerounais épris de justice d’entamer les marches. Le ton a été donné à Ndokoti, à Ange Raphael, à Dakar, dans la ville de Douala, puis à Bafang et dans plusieurs autres villes.
Sensationnel fut ce moment. Gaz lacrymogènes, jets d’eau, balles en caoutchouc n’ont pas pu disperser les foules.
Passants, militants, sympathisants, et même des journalistes ont été arrêtés et placés en détention ce jour-là.
Un an plus tard, une centaine de personnes croupissent encore dans les geôles au Cameroun. Bibou Nissack, Alain Fogué, Salomon Béas sont encore enfermés. Tous sont accusés de révolution et d’hostilité à la patrie entre autres.
Las de patauger dans un système verrouillé, les avocats de ces détenus ont il y’a quelques jours déposer leurs robes. Il urge de changer de système !
U4C, because justice matters !